FootballAgainst Racism in Europe (abrĂ©gĂ© en FARE qui sonne comme fair en anglais - le football contre le racisme en Europe) est une organisation non gouvernementale qui lutte contre le racisme et les discriminations au sein du football, en Europe.. Ă lâinitiative de groupes de supporters de diffĂ©rentes rĂ©gions dâEurope, une confĂ©rence Ă laquelle ont participĂ© des clubs
Exclureles clubs récalcitrants, cela n'arrive jamais. Depuis 2003, l'UEFA a mis en place un arsenal de mesures pour lutter contre le racisme dans le foot européen. Parmi celles-ci, la
Dansun entretien pour CNN, Kylian MbappĂ© a estimĂ© qu'il faut "commencer par les rĂ©seaux sociaux" pour lutter contre le racisme dans le football. "Mais mĂȘme avant les rĂ©seaux sociaux, nous
Dansle cadre de son plan de lutte contre les discriminations, la Ligue de Football Professionnel, en partenariat avec la Licra, a lancé une campagne pour promouvoir la plateforme de
leprogramme Demain Tournoi de futsal pour lutter contre le racisme dans et à travers le sport. Mardi 27 et mercredi 28 mars Opération « Jouons la carte de la fraternité » et animation d
Vay Tiá»n Online Chuyá»n KhoáșŁn Ngay. Par Luc Michel PCN- ĐĐĐ/ GEOPOLITIQUE ANTI-NATO/ LUC MICHEL LE RETOUR DE LâAMERIQUE LATINE DANS LE FRONT ANTI-YANKEE DU BLOC DE LâEST IV LES ECHECS DES POLITIQUES AMERICAINES TABLE-RONDE INEDITE POUR PARS TODAY DU 13 06 2022 Ăcoutez sur â Les Ă©checs des politiques amĂ©ricaines Luc Michel, gĂ©opoliticien, nous donne plus dâexplications. * LUCMICHEL-TV- PCN-TV- PCN-TV YouTube Archives 2009-2016 â Source auteur Notre dossier AmĂ©rique latineNotre dossier Ătats-Unis
Nike, adidas, Reebok, Puma, Columbia, ArcâTeryx, Patagonia, The North Face et de nombreuses autres marques se mobilisent pour apporter leur soutien. La mort de l'AmĂ©ricain George Floyd, causĂ©e par une violente interpellation par la police Ă Minneapolis et les fortes tensions dans les rues amĂ©ricaines qui sĂ©vissent depuis, a amenĂ© de nombreuses marques de sport Ă s'unir dans ce contexte sensible. Alors que Nike diffusait dĂšs vendredi une vidĂ©o sans visuel portant seulement ce message sur un fond noir Nâignorez pas le racisme. Nâacceptez pas que des vies innocentes soient prises. Ne trouvez pas dâexcuses. Ne faites pas comme si cela ne vous concernait pas », les messages se sont multipliĂ©s. La premiĂšre Ă emboĂźter le pas Ă la marque au swoosh fut adidas, qui n'a pas hĂ©sitĂ© Ă retweeter le post de son plus grand concurrent. Autre EuropĂ©en Ă s'ĂȘtre engagĂ©, Puma, qui en appelle aux dons sur les rĂ©seaux sociaux en faveur de l'Association Minnesota Freedom, association basĂ©e dans la ville oĂč vivait George Floyd. Mais ce sont surtout les marques nord-amĂ©ricaines qui ont suivi le sillon creusĂ© par Nike avec des messages forts publiĂ©s par Arc'Teryx, Columbia, The North Face, Patagonia qui annoncent toute une sĂ©rie d'engagements pour, non plus ĂȘtre seulement conscients du racisme et de lâinjustice sociale, mais agir pour y remĂ©dier. Lâactivisme non violent fait avancer les choses. Nous avons du travail Ă faire », estime la marque Ă©co-responsable. Le groupe Columbia s'est exprimĂ© Ă travers les mots de son PDG, Tim Boyle Nous sommes solidaires de toutes les victimes de racisme et de tous ceux qui dĂ©noncent et combattent lâinjustice raciale ».
Tout au long de son histoire, la mission de lâADL Ligue anti-diffamation a consistĂ© Ă protĂ©ger les intĂ©rĂȘts mutuels des EU et dâIsraĂ«l â y compris en Ă©liminant la solidaritĂ© parmi les peuples opprimĂ©s, dont, particuliĂšrement, la Palestine. Phoenix, Arizona. Le CEO et directeur national de lâADL, Jonathan Greenblatt, prend la parole lors de la ConfĂ©rence annuelle du Conseil national de la Raza NCLR. Photo Gage Skidmore Par le Mapping Project, 27 juillet 2022 Cet article est une des facettes du Mapping Project un projet créé par des activistes et des animateurs dans lâest du Massachusetts, qui ont examinĂ© les liens locaux existant entre des entitĂ©s responsables de la colonisation de la Palestine, du colonialisme et de la dĂ©possession ici mĂȘme oĂč nous vivons, et de lâĂ©conomie de lâimpĂ©rialisme et de la guerre. Le sionisme nâa jamais parlĂ© de soi sans ambiguĂŻtĂ© comme dâun mouvement juif de libĂ©ration, mais plutĂŽt comme dâun mouvement de peuplement colonial en Orient. » âEdward SaĂŻd Je vous ai rencontrĂ© la premiĂšre fois au printemps 2014, alors que jâĂ©tais encore relativement nouveau dans ce boulot ⊠Jâai chantĂ© vos louanges en tant quâorganisation qui lutte pour lâinclusivitĂ© et la diversitĂ© », lâĂ©galitĂ© et la justice ⊠qui travaille avec nous pour combattre les crimes de haine et le terrorisme ⊠Jâai qualifiĂ© votre dernier discours de lettre dâamour adressĂ©e Ă lâADL. Trois ans plus tard, je puis dire, depuis la perspective du FBI, que nous vous aimons toujours. » âLe directeur du FBI, James Comey La Ligue anti-diffamation est une organisation non marchande fondĂ©e en 1913. Se faisant passer pour une organisation des droits civiques », lâADL est une organisation contre-insurrectionnelle de portĂ©e internationale. Sa mission consiste Ă protĂ©ger les intĂ©rĂȘts mutuels des gouvernements amĂ©ricain et israĂ©lien â et dâĂ©liminer la solidaritĂ© parmi les peuples opprimĂ©s et colonisĂ©es, surtout quand cela concerne la Palestine. LâADL effectue cette mission en espionnant et en criminalisant des activistes, en utilisant ses Ă©troites connexions avec des gouvernements, des forces de police, des Ă©coles et des entreprises. Quand elle nâattaque pas directement des activistes et des animateurs, lâADL dĂ©truit leur travail en poussant ses propres programmes pro-israĂ©liens reconnus par lâĂtat. Et, alors que lâADL prĂ©tend reprĂ©senter les juifs et combattre lâ antisĂ©mitisme » en leur nom, lâorganisation a derriĂšre elle tout un palmarĂšs de soutien Ă la violence Ă©tatique antijuive et Ă la normalisation des nazis. LâADL voudrait enterrer ces faits, ce qui explique quâelle tente de couler le Mapping Project depuis son entrĂ©e en scĂšne le 3 juin 2022 en exerçant des pressions sur les sites dâaccueil et mĂȘme sur un gouvernement Ă©tranger afin quâil supprime notre site, en mobilisant les partenaires de lâADL au FBI et au bureau du district attorney afin de tenter de criminaliser notre projet et en obtenant des hommes politiques quâils rĂ©pĂštent, tels des perroquets, les sujets de discussion de lâADL. Ce comportement est en phase avec celui de lâADL au vu de son palmarĂšs, depuis plus dâun siĂšcle, dans la contre-insurrection et lâespionnage, et que nous examinons ci-dessous. LâADL atteint le zĂ©nith de lâinjustice dĂ©libĂ©rĂ©e » en persĂ©cutant les communistes et les juifs Les critiques libĂ©raux de lâADL la dĂ©peignent erronĂ©ment comme une organisation des droits civiques » dont le prĂ©cieux travail contre le racisme a Ă©tĂ© sapĂ© ces toutes derniĂšres annĂ©es par sa promotion dâIsraĂ«l ». Mais lâhistoire de lâADL rĂ©fute ce discours des plus arrangeants. Une fois pour toutes, lâADL et lâordre de Bânai Bârith qui lâa instaurĂ©e, soutenaient dĂ©jĂ la colonisation sioniste de la Palestine mĂȘme avant la fondation dâIsraĂ«l en 1948. Dans les annĂ©es 1930 et 1940, Bânai Bârith a transmis des millions de dollars au Fonds national juif JNF, une agence qui sâemploie Ă dĂ©possĂ©der les Palestiniens de leurs terres. LâADL a vendu pour des millions de dollars de bons israĂ©liens » afin de soutenir la nouvelle colonie et il lui a Ă©galement envoyĂ© pour 4 millions de dollars en matĂ©riaux et marchandises » en 1948. Et, dĂ©jĂ dans les annĂ©es 1950, lâADL essayait dâĂ©touffer le boycott dâIsraĂ«l » et celui des gentils qui faisaient des affaires avec IsraĂ«l », et de traiter ces firmes observant le boycott prĂŽnĂ© par les Arabes » â ce qui ressemble trĂšs fort au travail rĂ©cent de lâADL contre BDS. De plus, depuis que lâADL sâinvestit Ă assimiler les juifs au sein du suprĂ©macisme blanc amĂ©ricain et depuis que le projet sioniste quâelle soutient requiert lâappui des puissances impĂ©rialistes, lâorganisation a toujours servi lâagenda rĂ©pressif du gouvernement amĂ©ricain. AprĂšs que les bolcheviques sâĂ©taient emparĂ©s du pouvoir en Russie en 1917, lâADL sâĂ©tait associĂ©e Ă la persĂ©cution par le gouvernement amĂ©ricain des communistes et autres radicaux qui dĂ©fiaient le capitalisme. LâADL entama une campagne mĂ©diatique qui suggĂ©rait que tous les juifs Ă©taient des anticommunistes soutenant lâĂtat amĂ©ricain. LâADL signala aussi son allĂ©geance en restant silencieuse Ă propos des crimes du gouvernement amĂ©ricain. Quand ce dernier interna ses ressortissants japonais dans des camps de concentration dans les annĂ©es 1940, cette prĂ©tendue organisation des droits civiques » fit briĂšvement Ă©tat des faits dans sa publication sans toutefois adopter de position des dĂ©cennies plus tard, lâADL coopta les injustices de lâinternement des Japonais pour faire sa propre promotion et celle des excuses » prĂ©sentĂ©es par le gouvernement amĂ©ricain pour ces crimes. Dans les annĂ©es 1950, au cours de la campagne anticommuniste dirigĂ©e par le sĂ©nateur amĂ©ricain Joseph McCarthy, lâADL se mit Ă espionner les juifs dissidents, livrant des dossiers Ă la Commission des activitĂ©s antiamĂ©ricaines de la Chambre et au FBI. LâADL et des organisations alliĂ©es créÚrent leurs propres comitĂ©s anticommunistes » et lancĂšrent une purge de la gauche juive dans la communautĂ© juive organisĂ©e » le ComitĂ© juif amĂ©ricain dit mĂȘme au CongrĂšs en 1953 que le judaĂŻsme et le communisme sont extrĂȘmement incompatibles ». Des organisations comme lâADL optimisĂšrent leur image dâ organisations juives » pour prĂ©tendre que la persĂ©cution des juifs dissidents nâavait rien Ă voir avec le racisme antijuif. Un pamphlet avec le dessin par Pablo Picasso de Julius et Ethel Rosenberg, tirĂ© des vastes dossiers du FBI sur les Rosenberg Les consĂ©quences tragiques de lâallĂ©geance de lâADL Ă lâĂtat apparurent clairement dans le cas de Julius et Ethel Rosenberg, un couple juif de citoyens amĂ©ricains accusĂ© dâespionnage par le gouvernement amĂ©ricain. LâADL envoya des lettres Ă des organisations juives en leur demandant de ne pas soutenir la moindre rĂ©union ou tentative de dĂ©velopper quelque sympathie en faveur des Rosenberg » au sein de leurs communautĂ©s. En 1952, au moment de la campagne virulente contre les Rosenberg, lâADL dĂ©clarait Les communistes, dans leur attaque propagandiste Ă lâĂ©chelle mondiale pour dĂ©fendre les espions atomiques accusĂ©s, fournissent un exemple vivace de la technique consistant Ă accuser faussement lâantisĂ©mitisme de dissimuler la conspiration. » Câest avec cette bĂ©nĂ©diction de lâADL que le gouvernement amĂ©ricain exĂ©cuta Julius et Ethel Rosenberg par Ă©lectrocution le 19 juin 1953. Le dĂ©cĂšs dâEthel Rosenberg ne fut confirmĂ© quâaprĂšs une cinquiĂšme dĂ©charge Ă©lectrique. NdT Au contraire de lâADL, certains juifs de lâĂ©poque, parmi lesquels des rabbins et des poĂštes, ont dĂ©fendu les Rosenberg et tentĂ© dâempĂȘcher leur assassinat par le gouvernement amĂ©ricain. DâĂ©minents activistes, artistes et dirigeants religieux noirs rejoignirent eux aussi la dĂ©fense des Rosenberg. Parmi eux, Paul Robeson et W. E. B. Du Bois qui Ă©crivit un poĂšme sur le couple. En janvier 1953, quelques mois avant leur exĂ©cution, Du Bois qualifia la persĂ©cution des Rosenberg de zĂ©nith de lâinjustice dĂ©libĂ©rĂ©e » ⊠dans le cas de Julius et Ethel Rosenberg, nous touchons au zĂ©nith de lâinjustice dĂ©libĂ©rĂ©e. Nous sommes prĂȘts Ă tuer un pĂšre et une mĂšre et Ă transformer en orphelins leurs enfants encore petits parce que nous estimons Ă©vident quâils croient en des remĂšdes sociaux pour des maladies Ă©videntes auxquelles bien dautres ne croient pas. VoilĂ la principale accusation. ⊠nous nous servons de parjures pour dire que les Rosenberg ont transmis Ă lâUnion soviĂ©tique des informations qui nâont jamais Ă©tĂ© en leur possession. Nous leur promettons le pardon sâils trahissent des personnes quâils nâont jamais connues et sâils livrent des informations quâils nâont jamais eues. Ce crime affreux, nous menaçons de le commettre afin de protĂ©ger une nation qui pense quâelle a besoin de ce sacrifice de sang pour sauver son Ăąme. Ce genre dâĂąme ne vaut pas quâon la sauve. » LâADL a donnĂ© une couverture Ă ce zĂ©nith de lâinjustice, qui ne lâa pas empĂȘchĂ©e de coopter Ă©galement Du Bois ces derniĂšres annĂ©es et dâĂ©dulcorer son message radical. Depuis, lâorganisation continue de criminaliser ceux qui luttent contre lâinjustice, particuliĂšrement sâils osent Ă©galement dĂ©fier le sionisme. LâADL est une organisation de contre-insurrection et de surveillance de portĂ©e internationale LâADL est une organisation richement financĂ©e Selon des rapports fiscaux, en 2020, lâADL a fait Ă©tat de plus de 221 millions de USD en avoirs et de plus de 91 millions en revenus totaux, avec en gros 85 millions de USD en provenance de dons gĂ©nĂ©ralement, lâADL ne rĂ©vĂšle pas lâidentitĂ© de ses donateurs. LâADL utilise ses ressources considĂ©rables pour surveiller et entraver des organisations et des individus qui contestent suprĂ©matie blanche, le sionisme ou lâimpĂ©rialisme amĂ©ricain, ainsi la que les organisations libĂ©rales qui constituent toujours sans toutefois lâĂȘtre une menace pour lâagenda de lâADL. Nous nous contenterons de livrer quelques exemples illustratifs ci-dessous. Calomnier les organisations noires qui contestent la suprĂ©matie blanche Durant les annĂ©es 1960, lâADL et dâautres organisations sionistes ont attaquĂ© les organisations noires aux Ătats-Unis qui combattaient la suprĂ©matie blanche et qui associaient correctement le sionisme au racisme. En 1967, le Student Nonviolent Coordinating Committee SNCC â ComitĂ© de coordination estudiantine non violente publia dans son bulletin un article qui dĂ©crivait correctement le sionisme comme un mouvement colonialiste sâappuyant sur la suprĂ©matie blanche. Lâarticle expliquait que le projet sioniste recevait un maximum dâaide, de soutien et dâencouragement de la Grande-Bretagne, des Ătats-Unis et dâautres gouvernements colonialistes blancs occidentaux ». Lâarticle faisait Ă©galement remarquer que ce soutien donnait aux colonisateurs la possibilitĂ© de sâemparer de terres et dâhabitations de Palestiniens non juifs en recourant Ă la terreur, Ă la force et Ă des massacres », en effaçant complĂštement des villages palestiniens de la carte dans le but de crĂ©er IsraĂ«l ». Lâarticle donnait des statistiques qui montraient que les Juifs palestiniens autochtones constituaient une petite minoritĂ© en Palestine Ă lâĂ©poque de la DĂ©claration Balfour de 1917. Lâafflux de juifs en Palestine qui avait suivi, comme lâaffirme lâarticle, faisait partie dâun effort de colonisation qui cherchait Ă se dĂ©barrasser des Palestiniens non juifs et Ă prendre leurs terres transformant donc ainsi de nombreux Palestiniens en rĂ©fugiĂ©s. Extraits de Le problĂšme palestinien Testez vos connaissances », paru dans le bulletin du SNCC de juillet 1967. Lâarticle du SNCC prĂ©tendait que cette colonisation sioniste de la Palestine trouvait sa place dans le cadre dâun agenda impĂ©rialiste plus large et faisait remarquer que le Plan de partition des Nations unies en 1947 nâavait dâabord Ă©tĂ© approuvĂ© que par des Ătats blancs europĂ©ens, amĂ©ricains et australien » â et que IsraĂ«l Ă©tait plantĂ© au carrefour de lâAsie et de lâAfrique sans la libre approbation du moindre pays moyen-oriental, asiatique ou africain ! » Finalement, lâarticle faisait remarquer que le sionisme Ă©tait une forme de suprĂ©matie blanche qui faisait du tort aux juifs mĂȘmes Les juifs Ă la peau sombre du Moyen-Orient et de lâAfrique du Nord sont des citoyens de deuxiĂšme classe, en IsraĂ«l » parce que la ligne des couleurs les situe en position infĂ©rieure par rapport aux Juifs europĂ©ens blancs ». Lâarticle reconnaissait Ă©galement que les juifs qui ne sont pas sionistes et qui ne peuvent supporter les horreurs commises par les sionistes au nom du judaĂŻsme se sont exprimĂ©s », mais que leurs voix ont Ă©tĂ© systĂ©matiquement Ă©touffĂ©es. Bref, lâarticle du SNCC, disait trop la vĂ©ritĂ©, sur le sionisme â si bien que lâADL devait intervenir. En aoĂ»t 1967, dans un bulletin de la Jewish Telegraphic Agency Agence tĂ©lĂ©graphique juive, lâADL traitait le SNCC dâorganisation extrĂ©miste nĂšgre », lâaccusant dâ antisĂ©mitisme » et la comparant au KKK. Dore Schary, Ă lâĂ©poque prĂ©sident national de lâADL, disait dans ce bulletin de 1967 que lâADL considĂ©rait le soutien du SNCC Ă la lutte palestinienne Ă©tait une tragĂ©die dans les relations raciales », ajoutant que Snickâ [SNCC] nâest plus une organisation des droits civiques responsable. Elle se lie aux machines de propagande sino-soviĂ©tiques et maintenant arabes aux Ătats-Unis ⊠Je ne pense pas que la majoritĂ© des nĂšgres le suivent ⊠Snickâ reprĂ©sente une infime minoritĂ© du peuple nĂšgre. Les AmĂ©ricains ont gĂ©nĂ©ralement rejetĂ© ce genre dâextrĂ©misme, quâil vienne dâune organisation comme Snickâ ou comme le Ku Klux Klan. Câest une ironie que Snickâ doive se lier Ă la cause arabe alors quâun pays arabe, lâArabie saoudite, maintient encore lâesclavage. » Le bulletin dâaoĂ»t 1967 de la JTA, dans lequel des organisations, dont lâADL, calomnient le SNCC pour avoir publiĂ© un article critiquant IsraĂ«l et le sionisme. Lâarticle Ă©tait rĂ©digĂ© par Ethel Minor et ne reprĂ©sentait pas la position officielle du SNCC en tant quâorganisation. LâADL a continuĂ© de calomnier les mouvements sociaux noirs opposĂ©s Ă la suprĂ©matie blanche et Ă leur dire avec condescendance ce qui compte en tant que rĂ©sistance responsable ». En 2016, lâADL a attaquĂ© le Movement for Black Lives Mouvement pour les existences noires pour leur dĂ©claration de solidaritĂ© avec le peuple palestinien, le traitant dâ antisĂ©mite ». Comme lâĂ©crivait Emmaia Gelman, les organisations de masse sâopposent Ă lâADL prĂ©cisĂ©ment parce que lâorganisation sape le travail de lâ antiracisme internationaliste, intersectionnel ». Pour cette raison, en 2018, les parents, les enseignants et le personnel ont demandĂ© au dĂ©partement de lâĂducation de New York de ne pas avoir de partenariat avec lâADL et ils ont demandĂ© que cesse lâhabituelle manĆuvre de lâADL consistant dâabord Ă rĂ©primer les mouvements de justice sociale et, ensuite, Ă les coopter En tant quâONG dirigĂ©e par des blancs, le manque de respect de lâADL pour les directions Ă©mergentes dans les communautĂ©s de couleur est rĂ©voltant. En 2016, lâADL a dĂ©noncĂ© la plate-forme politique Movement for Black Lives Ă©mergeant de Black Lives Matter, parce quâelle associait les expĂ©riences noires et palestiniennes de la violence et quâelle sâopposait au gĂ©nocide. LâADL rĂ©primandait M4BL, lui disant de garder les yeux sur le prix » en sâattelant » seulement Ă un travail dont lâADL considĂ©rait quâil proposait des plans de leçons sur Black Lives Matter. » De façon similaire, en 2020, toute une sĂ©rie dâorganisations de justice sociale, dont le Palestinian Youth Movement Mouvement de la jeunesse palestinienne et Critical Resistance, ont demandĂ© Ă des organisations de masse et Ă diverses institutions de laisser tomber lâADL en raison de son habitude dâattaquer les mouvements de justice sociale dirigĂ©s par des communautĂ©s de couleur, des homosexuels, des immigrants, des musulmans, des Arabes et autres groupes marginalisĂ©s, tout en sâalignant avec la police, des dirigeants de droite et des perpĂ©trateurs de la violence dâĂtat ». Surveiller et criminaliser les activistes palestiniens et arabes â et tous ceux qui pourraient tĂ©moigner de la solidaritĂ© avec la lutte palestinienne Les efforts contre-insurrectionnels de lâADL ont beaucoup visĂ© les organisations palestiniennes, et nombre dâarabes, qui soutiennent la lutte de libĂ©ration palestinienne. LâADL a surveillĂ©, calomniĂ© et mĂȘme infiltrĂ© certaines de ces organisations dans des tentatives en vue de les dĂ©finir comme antisĂ©mites ». Une lettre du 7 juillet 1961, rĂ©digĂ©e par le directeur national de lâADL, Ă lâĂ©poque Benjamin Epstein, explique le but de ces opĂ©rations dâespionnage Depuis de nombreuses annĂ©es, la Ligue anti-diffamation a assurĂ© une trĂšs importante couverture dâenquĂȘte confidentielle sur les activitĂ©s et la propagande arabes ⊠Depuis 1948, nous avons poursuivi une opĂ©ration de collecte dâinformations concernant des activitĂ©s Ă©manant des Bureaux consulaires arabes, des dĂ©lĂ©gations des Nations arabes unies, du Centre dâinformation arabe, du Bureau arabe des rĂ©fugiĂ©s et de lâOrganisation des Ătudiants arabes ⊠» Outre le fait que nos informations sont essentielles pour nos opĂ©rations, elles ont Ă©galement Ă©tĂ© des plus prĂ©cieuses et utiles tant au dĂ©partement dâĂtat amĂ©ricain quâau gouvernement israĂ©lien. Toutes les donnĂ©es ont Ă©tĂ© rendues disponibles pour les deux pays, qui savent pleinement que nous en Ă©tions la source ⊠Dans bien des cas, nos informations ont dĂ©voilĂ© des plans arabes bien avant quâils aient commencĂ© Ă ĂȘtre appliquĂ©s. » [les caractĂšres gras sont de lâauteur] LâADL a utilisĂ© ses connexions sur les campus universitaires afin de se lancer dans ce genre de surveillance. En 1983, lâADL a créé une brochure reprenant des noms dâindividus et dâorganisations que lâADL considĂšre comme des propagandistes pro-arabes » et, selon The New York Times, la liste, cachetĂ©e confidentielleâ, a Ă©tĂ© adressĂ©e par courriel a plusieurs douzaines de dirigeants juifs de campus en novembre 1983 par le bureau de la Nouvelle-Angleterre de lâADL ». La brochure Ă©tait accompagnĂ©e dâune lettre explicative en provenance du directeur exĂ©cutif de lâADL de la Nouvelle-Angleterre, Leonard Zakim, qui dĂ©clarait Sâil vous fallait plus dâinformations sur ces groupes individuellement ou sur dâautres, nous vous prions de nous appeler. De mĂȘme, si vous avez Ă©ventuellement connaissance dâindividus ou dâorganisations non repris dans la brochure, nous vous invitons Ă nous transmettre les informations, de façon que nous puissions disposer dâune liste plus complĂšte et utile. » Mais cette brochure nâĂ©tait quâune petite partie de lâopĂ©ration dâespionnage effectuĂ©e par lâADL depuis la moitiĂ© jusquâĂ la fin du vingtiĂšme siĂšcle. La vaste dimension de cette opĂ©ration est devenue plus claire dans les annĂ©es 1990, quand lâADL a Ă©tĂ© obligĂ©e de rĂ©gler des poursuites judiciaires suite Ă des rĂ©vĂ©lations disant quâelle avait travaillĂ© avec la police en Californie afin dâespionner des organisations et des individus. Les fichiers qui ont Ă©mergĂ© du procĂšs montrent que lâADL avait surveillĂ© plus de 10 000 individus et de 900 organisations engagĂ©s dans toute une sĂ©rie de causes â depuis la libĂ©ration palestinienne et autochtone jusquâĂ diverses tĂąches de justice contre le racisme et concernant les migrants, lâorganisation du travail et la libĂ©ration homosexuelle. Ce large rĂ©seau Ă©tait censĂ© attraper toute organisation pouvant tĂ©moigner de la solidaritĂ© avec la lutte palestinienne ou menacer dâune autre façon les intĂ©rĂȘts amĂ©ricains et israĂ©liens. Les fichiers confirment aussi que lâADL a Ă©tĂ© de connivence avec des gouvernements, en transmettant des informations sur des activistes noirs anti-apartheid au gouvernement dâapartheid sud-africain ainsi que des informations sur les activistes palestiniens au gouvernement israĂ©lien. Au nombre des organisations espionnĂ©es par lâADL figurent LâUnion gĂ©nĂ©rale des Ă©tudiants palestiniens GUPS LâInstitut des Ă©tudes palestiniennes Le CongrĂšs palestinien de lâAmĂ©rique du Nord La Campagne pour les droits humains en Palestine Le Conseil national de Palestine Le ComitĂ© de solidaritĂ© avec la Palestine QuĂȘte de la justice et de lâĂ©galitĂ© en Palestine LâOrganisation des Ă©tudiants arabes aux Ătats-Unis et au Canada LâAssociation des diplĂŽmĂ©s arabo-amĂ©ricains des universitĂ©s La Ligue des Ă©tudiants arabes Les Alternatives juives amĂ©ricaines au sionisme LâAlliance juive contre le sionisme LâUnion des Ă©tudiants iraniens ainsi que Le Mouvement indien amĂ©ricain AIM Le Conseil national du traitĂ© indien LâAsian Law Caucus ComitĂ© juridique asiatique La Ligue des citoyens nippo-amĂ©ricains ACT UP Le Centro Legal de la Raza Centre juridique de la Raza LâIrish Northern Aid Aide Ă lâIrlande du Nord Le San Francisco Labor Council Conseil du travail de SF et 20 syndicats locaux ont Ă©galement Ă©tĂ© surveillĂ©s. LâADL a aussi filĂ© des individus, depuis des Ă©tudiants diplĂŽmĂ©s Ă des Ă©crivains de premier plan, comme Edward SaĂŻd, Walid Khalidi, Eqbal Ahmad et Noam Chomsky. LâADL sâest servie de deux informateurs importants pour ses opĂ©rations dâespionnage en Californie Tom Gerard, un policier de San Francisco, et Roy Bullock, un ancien haltĂ©rophile quoi se prĂ©sentait lui-mĂȘme aux activistes quâil espionnait comme un professionnel du marchĂ© de lâart ». Certaines des personnes espionnĂ©es par ces informateurs ont fini par trouver la mort. Lâun des individus espionnĂ©s par lâADL en Californie Ă©tait Alex Odeh, un Palestinien qui Ćuvrait comme directeur rĂ©gional pour la cĂŽte ouest du ComitĂ© amĂ©ricano-arabe contre la discrimination ADC. Odeh fut tuĂ© en 1985 quand son bureau de Los Angeles fut dĂ©truit par une bombe placĂ©e par des activistes pro-israĂ©liens, aprĂšs quoi les enquĂȘteurs dĂ©couvrirent une clĂ© et le plan de lâĂ©tage du bureau dâOdeh dans les fichiers que lâespion engagĂ© par lâADL, Ray Bullock, avait compilĂ©s sur Odeh. Bullock avait infiltrĂ© lâADC et aidĂ© lâADL Ă dĂ©finir lâorganisation comme antisĂ©mite ». Jeffrey Blankfort, un activiste qui, lui-mĂȘme, Ă©tait Ă©galement espionnĂ© par lâADL, rapporta que Bullock Ă©tait devenu membre dâune section locale de lâADC et quâen tant quâancien haltĂ©rophile, il avait Ă©tĂ© chargĂ© de sâoccuper de la sĂ©curitĂ© de lâADC. Comme lâĂ©crivait Blankfort, Bullock obtenait des tracts de lâADC quâil distribuait ensuite lors de la convention du Journal of Historical Review, qui niait lâHolocauste, afin de prĂ©senter lâADC comme travaillant avec les antisĂ©mites ». Chris Hani sâadressant Ă la foule en 1991. Un informateur embauchĂ© par lâADL a espionnĂ© Hani alors que celui-ci se trouvait en Californie et a transmis le renseignement au gouvernement dâapartheid sud-africain. Plus tard, Hani allait ĂȘtre assassinĂ© en Afrique du Sud. Un autre individu espionnĂ© par lâADL fut lâĂ©minent activiste sud-africain noir Chris Hani, qui fut assassinĂ© en Afrique du Sud le 10 avril 1993, peu aprĂšs une tournĂ©e de confĂ©rences en Californie. Au moment de sa tournĂ©e, Hani fut suivi par lâun des policiers engagĂ©s par lâADL. Lâhomme rĂ©digea un trĂšs long rapport sur Hani pour le compte du gouvernement dâapartheid sud-africain. Bien sĂ»r, IsraĂ«l soutenait et armait depuis longtemps ce gouvernement sud-africain et, avec lâaide de lâADL, il espĂ©rait Ă©liminer la solidaritĂ© entre les luttes de libĂ©ration palestinienne et sud-africaine. LâADL et IsraĂ«l comprenaient trĂšs bien quâune telle solidaritĂ© pouvait accroĂźtre le recours Ă des tactiques communes, tels les boycotts et dĂ©sinvestissements, contre les deux rĂ©gimes. Publiquement, lâADL prĂ©tendait ĂȘtre critique Ă lâĂ©gard de lâapartheid sud-africain tout en minimisant lâalliance dâIsraĂ«l avec le rĂ©gime et, plus tard, elle exerça des pressions des hommes politiques sud-africains de lâaprĂšs-apartheid pour quâils soutiennent IsraĂ«l. De nos jours, lâADL continue de surveiller et dâencourager lâinfiltration des organisations qui dĂ©fient la suprĂ©matie blanche. Suite aux agressions suprĂ©macistes blanches Ă Charlottesville, en Virginie, en 2017, lâADL a créé un prĂ©ambule Ă lâapplication de la loi » dans lequel il encourage la police amĂ©ricaine Ă filmer et introduire des agents en civil dans les organisations antiracistes et antifascistes afin de rĂ©unir des informations utiles en vue dâĂ©ventuelles poursuites. LâADL promeut un agenda raciste pro-israĂ©lien en travaillant avec les forces de police, les Ă©coles et les entreprises Outre le fait de sâen prendre Ă des organisations qui contestent la suprĂ©matie blanche et le sionisme, lâADL promeut Ă©galement un agenda pro-israĂ©lien en collaborant Ă©troitement avec la police amĂ©ricaine, ainsi quâavec les Ă©coles et les entreprises. Lâun des principaux canaux de lâADL vers la police passe par les formations. LâADL a dirigĂ© ses premiĂšres formations policiĂšres en fĂ©vrier 1951, sous le titre Le policier et son rĂŽle sur le plan des relations humaines », devant un public dâune cinquantaine de policiers. LâADL a perçu dans la police la clĂ© pour sâassurer que le mouvement des droits civiques ne devienne pas trop radical. Dans son rapport de 1964, lâADL dĂ©crivait une tendance croissante vers lâextrĂ©misme tant dans la communautĂ© blanche que noire », ajoutant que les forces de police et autres institutions dâapplication de la loi ont un rĂŽle de plus en plus crucial, de nos jours, dans le maintien de relations paisibles et harmonieuses au sein de la communautĂ© ». Le rapport dĂ©clare quâĂ lâĂ©poque, lâADL a fourni des formations Ă plus de 130 importants exĂ©cutifs de la police, en provenance de 31 Ătats ». Depuis, lâADL a Ă©tendu substantiellement ses formations destinĂ©es Ă la police, tout en plaçant les agents au centre de son matĂ©riel Ă©ducatif » et en minimisant le racisme structurel de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine. Dans les annĂ©es 1980, le programme de lâADL, Un monde de diffĂ©rence », prĂ©tendument censĂ© combattre les prĂ©jugĂ©s » dans les Ă©coles, a trĂšs souvent Ă©tĂ© proposĂ© Ă la police Ă laquelle, de façon absurde, lâADL faisait allusion en tant quâ organisation communautaire ». Captures dâĂ©cran de la vidĂ©o de lâADL sur le programme Un monde de diffĂ©rence », montrant comment lâADL entretenait de trĂšs bonnes relations avec la police, laquelle est dĂ©crite dans la vidĂ©o comme lâune des organisations communautaires ». Comme lâĂ©crit Emmaia Gelman, diverses organisations antiracistes et homosexuelles se sont opposĂ©es au Monde de diffĂ©rence » de lâADL, parce quâil prĂ©sentait une vision Ă©troite des prĂ©jugĂ©s qui Ă©levaient lâHolocauste nazi et minimisait les expĂ©riences allant de lâesclavage Ă lâinternement » et enseignait lâislamophobie plutĂŽt que de la contester ». Ces organisations fustigeaient Ă©galement lâomission par lâADL dans ses programmes de la violence contre les homosexuels, Ă un moment oĂč câĂ©tait un projet clĂ© des suprĂ©macistes blancs et quâil Ă©tait prĂ©dominant parmi les dĂ©lits par prĂ©jugĂ©s » exacerbĂ©s par la crise du sida ». Du fait quâelle sâĂ©tait investie dans le suprĂ©macisme blanc, lâADL sâopposait Ă©galement aux mesures antiracistes les plus modestes que ces organisations avaient soutenues, telle lâaction affirmative dans les admissions aux universitĂ©s et Ă©coles supĂ©rieures. Mais la rĂ©sistance dâactivistes au racisme de lâADL importait vraiment peu Ă lâorganisation elle Ă©tait bien dĂ©terminĂ©e Ă travailler avec les policiers. Les attentats du 11 septembre 2001 ont fourni Ă lâADL une occasion dâĂ©tendre ses relations avec la police amĂ©ricaine. Dans un climat de racisme anti-arabe et antimusulman exacerbĂ©, lâADL a augmentĂ© ses formations destinĂ©es Ă la police et a mis sur pied des sĂ©jours tous frais payĂ©s en IsraĂ«l pour assister au SĂ©minaire national du contreterrorisme » destinĂ© Ă la police amĂ©ricaine et aux institutions qui sont en relation avec elle. En 2016, dans un rapport annuel, lâADL a pu se vanter que 100 % des dĂ©partements importants de la police mĂ©tropolitaine des EU ont des participants au SĂ©minaire national du contreterrorisme de lâADL en IsraĂ«l et Ă lâĂcole de formation avancĂ©e, de lâADL Ă©galement, concernant les menaces extrĂ©mistes et terroristes ». Ă travers ces collaborations, lâADL encourage la police domestique Ă sâidentifier Ă IsraĂ«l, Ă considĂ©rer les Palestiniens comme des terroristes » et Ă percevoir les personnes qui sâexpriment ou agissent en solidaritĂ© avec les Palestiniens comme des sympathisants des terroristes ». Oren Segal, de lâADL, reconnu par le FBI en 2006 pour ses services exceptionnels », dirige pour la police une formation raciste sur le prĂ©tendu extrĂ©misme islamique domestique ». Comme lâa montrĂ© le Mapping Project, IsraĂ«l constitue souvent un point de rĂ©fĂ©rence » concernant les tĂąches de police et de contre-insurrection aux EU. Ce nâest pas que les EU aient besoin dâIsraĂ«l pour leur enseigner la brutalitĂ© coloniale et la contre-insurrection, mais il sâagit plutĂŽt pour les deux rĂ©gimes dâĂ©changer continuellement des remarques et des tactiques. La colonisation de la Palestine produit des mĂ©thodes qui peuvent ĂȘtre appliquĂ©es non seulement Ă JĂ©nine, mais aussi Ă Los Angeles et Ă Bagdad ; rĂ©vĂ©lateur Ă©galement est le fait que la fausse ville palestinienne construite par lâarmĂ©e israĂ©lienne pour sâentraĂźner Ă la guerre urbaine a Ă©tĂ© appelĂ©e Chicago ». Dans notre zone locale, lâADL de la Nouvelle-Angleterre coordonne des voyages cadeaux en IsraĂ«l afin de favoriser ces Ă©changes. Durant ces voyages, les responsables de la police du Massachusetts sâinstruisent sur le contreterrorisme » auprĂšs dâagents de lâĂtat israĂ©liens pour plus dâinformations sur lâADL de la Nouvelle-Angleterre, voir lâappendice ci-dessous. LâADL de la Nouvelle-Angleterre sâest servie des attentats Ă la bombe du Marathon de Boston, en 2013, et du dĂ©bordement du racisme antimusulman comme dâun prĂ©texte pour dĂ©velopper plus encore de tels programmes, trĂšs Ă la façon dont lâADL avait utilisĂ© les attentats du 11 septembre 2001. LâADL de la Nouvelle-Angleterre sponsorisa des voyages en IsraĂ«l pour de nombreux effectifs de la police municipale ainsi que pour le bureau rĂ©gional de Boston de lâImmigration and Customs Enforcement ICE â ContrĂŽle de lâimmigration et des douanes, le dĂ©partement de sĂ©curitĂ© nationale de la Nouvelle-Angleterre, lâUS Marshalls Service Service des US-marshalls, des Services secrets amĂ©ricains, de divers bureaux de shĂ©rifs des comtĂ©s et des forces policiĂšres des universitĂ©s. Le directeur de lâADL de la Nouvelle-Angleterre, Robert Trestan, a expliquĂ© que ces voyages Ă©taient censĂ©s aligner les tactiques policiĂšres locales sur celles dâIsraĂ«l Il est dâune extrĂȘme importance que les dĂ©partements de police du Massachusetts soient en mesure aussi bien de prĂ©venir que de traiter les dĂ©lits tout en nous protĂ©geant de la menace du terrorisme. La police nationale israĂ©lienne est sur la ligne de front depuis des dizaines dâannĂ©es pour combattre le terrorisme et elle est capable de partager son expĂ©rience de premiĂšre main en assurant la sĂ©curitĂ© publique malgrĂ© de multiples menaces. » MĂȘme quand les formations ont lieu aux Ătats-Unis, IsraĂ«l est prĂ©sent. En 2019, par exemple, lâADL de la Nouvelle-Angleterre a coordonnĂ© un SĂ©minaire dâapplication de la loi » Ă Foxboro Massachusetts qui proposait des prĂ©sentations dâun expert israĂ©lien du contreterrorisme » sur les dix commandements du contreterrorisme » et sur les stratĂ©gies utilisables afin de sĂ©curiser des Ă©vĂ©nements et des espaces ouverts dans les communautĂ©s ». LâADL de la Nouvelle-Angleterre produisait aussi de multiples dossiers sur lâ extrĂ©misme » quâelle partageait avec les dĂ©partements de police de la Nouvelle-Angleterre. De plus, lâADL est rĂ©pertoriĂ©e comme partenaire officielle » des programmes de Boston et du Massachusetts contre lâextrĂ©misme violent » CVE, des programmes qui, comme lâa notĂ© la Muslim Justice League Ligue musulmane pour la Justice opĂšrent dans le but de faussement lĂ©gitimer la discrimination contre les musulmans et les dissidents ». LâADL aime les policiers et les policiers le lui rendent bien. Photos du directeur du FBI, James Comey, qui a professĂ© son amour » pour lâADL, en prenant la parole au cours dâune confĂ©rence de lâorganisation en 2017, et de lâADL distribuant des rĂ©compenses Ă des policiers en Californie et Ă Washington, DC. En mĂȘme temps que dâautres organisations sionistes comme lâAJC American Jewish Committee â ComitĂ© juif amĂ©ricain et le JCRC Jewish Community Relations Council â Conseil des relations de la communautĂ© juive, lâADL de la Nouvelle-Angleterre a Ă©galement mobilisĂ© une opposition aux efforts BDS locaux, y compris, en 2018 et 2021, des tentatives en vue de faire passer des rĂ©solutions ressemblant Ă BDS au conseil municipal de Cambridge, Massachusetts. Câest une continuation de lâancien agenda lâADL avait dĂ©jĂ dĂ©clarĂ© en 1976 que le boycott arabe [dâIsraĂ«l] est immoral parce quâil est dĂ©loyal, discriminatoire et destructeur dâun marchĂ© amĂ©ricain ouvert » et il doit y avoir des lois contre cela ». Durant la derniĂšre dĂ©cennie, lâADL a jouĂ© un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans les tentatives jusquâĂ prĂ©sent avortĂ©es en vue de faire adopter de telles lois au Massachusetts, lois qui, si elles Ă©taient adoptĂ©es, imposeraient des sanctions civiles et/ou criminelles aux rĂ©sidents du Massachusetts qui boycotteraient IsraĂ«l. LâADL fait Ă©galement avancer son agenda antipalestinien via toute une sĂ©rie de partenariats avec des entreprises. Elle travaille en tant que partenaire chargĂ©e du contrĂŽle du contenu » avec des sociĂ©tĂ©s telles que Google et Microsoft afin dâĂ©loigner tout contenu antisĂ©mite » â ce qui signifie souvent propalestinien » â des plates-formes de ces sociĂ©tĂ©s et elle met ces mĂȘmes sociĂ©tĂ©s sous pression pour quâelles rĂ©duisent au silence les voix palestiniennes. Le CEO de lâADL et ancien membre de lâadministration Obama, Jonathan Greenblatt, lors dâune cĂ©rĂ©monie lâinauguration de lâambassade des Ătats-Unis Ă JĂ©rusalem, en 2018. Greenblatt a dĂ©clarĂ© que lâinauguration de lâambassade des Ătats-Unis Ă JĂ©rusalem est une Ă©tape historique en prĂ©paration depuis 2000 ans » et que JĂ©rusalem est la capitale Ă©ternelle dâIsraĂ«l ». LâADL suit elle aussi un agenda pro-israĂ©lien via des partenariats avec des Ă©coles. LâADL de la Nouvelle-Angleterre et des organisations sionistes alliĂ©es ont travaillĂ© avec le district des Ă©coles publiques Ă Newton, Massachusetts, afin de contrĂŽler les enseignants des cours et des formations et ils ont exercĂ© des pressions sur le district pour modifier le contenu qui Ă©tait jugĂ© insuffisamment pro-israĂ©lien. En 2019, lâADL sâest rendu compte du succĂšs de ces interventions et a expliquĂ© comment elle avait Ă©tĂ© Ă mĂȘme de modifier la comprĂ©hension et la cĂ©lĂ©bration de la JournĂ©e du Moyen-Orient » des Ă©coles du district GrĂące Ă notre soutien, combinĂ© aux efforts de lâIsrael American Council pour organiser les parents et en travaillant directement avec les enseignants, lâĂ©cole [publique de Newton] a modifiĂ© son programme et IsraĂ«l a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© Ă lâavant-plan, sous un jour positif, tout au long de la journĂ©e [de comprĂ©hension du Moyen-Orient]. » LâADL soutient les projets impĂ©rialistes de EU dans le monde entier Les activitĂ©s de lâADL sont profondĂ©ment calquĂ©es sur les intĂ©rĂȘts du gouvernement amĂ©ricain Ă lâĂ©tranger. Comme on le sait trĂšs bien, IsraĂ«l a longtemps soutenu lâagenda impĂ©rialiste des Ătats-Unis en formant, armant et espionnant pour le compte des rĂ©gimes soutenus par les EU un peu partout dans le monde. LâADL joue un rĂŽle de soutien, dans cette alliance elle calomnie les gouvernements qui menacent les intĂ©rĂȘts amĂ©ricains et israĂ©liens en les traitant dâ antisĂ©mites », tout en minimisant ou en ignorant les crimes de ces mĂȘmes rĂ©gimes soutenus par les EU. Le travail de lâADL en AmĂ©rique latine, qui a dĂ©butĂ© bien avant 1948, fournit des exemples particuliĂšrement Ă©clairants. Comme le fait remarquer le rapport de lâADL pour 1941, lâorganisation a utilisĂ© ses connexions avec les communautĂ©s juives en AmĂ©rique latine pour promouvoir un agenda favorable aux Ătats-Unis. LâADL a collectĂ© des informations sur les mouvements de bonne volontĂ©, les tendances dĂ©mocratiques et les activitĂ©s de cinquiĂšme colonne » de la rĂ©gion et a cherchĂ© Ă renforcer les liens panamĂ©ricains » tout en gardant trace des activitĂ©s subversives dans dâautres nations ». Comme le montre le travail ultĂ©rieur de lâADL dans la rĂ©gion, les activitĂ©s subversives » est le mot code pour les dĂ©veloppements qui menacent lâagenda amĂ©ricano-israĂ©lien. Prenons le Chili, par exemple, oĂč Salvador Allende, un socialiste, servait comme prĂ©sident Ă©lu jusquâau moment de son assassinat en 1973, lors dâun coup dâĂtat soutenu par les Ătats-Unis. Bien quâAllende ait exprimĂ© son soutien Ă IsraĂ«l, les plans de son gouvernement en vue de nationaliser les industries menaçaient les intĂ©rĂȘts capitalistes amĂ©ricains. Les sionistes Ă©taient Ă©galement embarrassĂ©s du fait que le gouvernement de gauche dâAllende Ă©tait en mesure de tĂ©moigner de la solidaritĂ© avec la lutte palestinienne. Le directeur du dĂ©partement des affaires latino-amĂ©ricaines » de lâADL, Morton Rosenthal, se mit alors Ă calomnier Allende, employant des expressions racistes mettant sur un mĂȘme pied les juifs et le capitalisme. Dans un article de 1971 intitulĂ© Les juifs dans le Chili marxiste â en route vers la sortie ? », Rosenthal concluait Les prĂ©visions Ă long terme pour les communautĂ©s juives de lâAmĂ©rique latine ne sont guĂšre optimistes. En tant que capitalistes, ils seront lĂ©sĂ©s par lâexpansion socialiste. En tant que juifs, ils seront les cibles des disciples de Moscou et des Ă©lĂ©ments nationalistes antisĂ©mites qui les considĂšrent comme des Ă©trangers. En tant quâĂ©lĂ©ments de lâestablishmentâ, ils seront les cibles des masses paupĂ©risĂ©es et exploitĂ©es qui aujourdâhui tĂątonnent en direction de changements rĂ©volutionnaires dans lâordre social et de la fin de leurs conditions marginales, souvent sous-humaines. » Le gouvernement dâAllende fut remplacĂ© par la dictature militaire dâAugusto Pinochet, qui Ă©tait soutenu Ă la fois par les EU et IsraĂ«l et le Chili devint un laboratoire de tests pour les mesures nĂ©olibĂ©rales concoctĂ©es par les Ă©conomistes de droite amĂ©ricains et leurs protĂ©gĂ©s â des mesures appliquĂ©es sous le rĂ©gime de Pinochet dâexĂ©cutions de masse, de torture et de disparitions de socialistes et autres dissidents. Lâhistoire est similaire au Nicaragua. La famille Somoza a pris le pouvoir au Nicaragua avec lâaide amĂ©ricaine dans les annĂ©es 1930 et elle a Ă©tĂ© trĂšs favorable aux entreprises amĂ©ricaines cherchant Ă exploiter les travailleurs et les ressources naturelles du Nicaragua. Tant les EU quâIsraĂ«l soutinrent la dictature somoziste contre les sandinistes socialistes. Les Somoza avaient des liens avec les organisations sionistes bien avant 1948 et ils vendaient des armes Ă la milice sioniste Haganah. En 1979, les sandinistes dĂ©fiĂšrent les intĂ©rĂȘts amĂ©ricains en renversant le gouvernement Somoza. Les EU et IsraĂ«l entraĂźnĂšrent et armĂšrent les contras nicaraguayens qui combattaient contre les sandinistes et Ă©taient tristement en raison de leurs massacres et de leurs viols. IsraĂ«l, qui Ă©tait le principal fournisseur dâarmes des milices soutenues par les EU en AmĂ©rique centrale dans les annĂ©es 1970, envoya aux contras des armes saisies Ă lâOrganisation de libĂ©ration de la Palestine OLP. Le gouvernement sandiniste, qui entretenait des relations avec lâOLP, coupa tous ses liens diplomatiques avec IsraĂ«l aprĂšs quâIsraĂ«l eut bombardĂ© le Liban en 1982. De façon prĂ©visible, lâADL se mit Ă calomnier les sandinistes en les faisant passer pour antisĂ©mites ». Lâ expert » de lâADL sur lâAmĂ©rique latine, Morton Rosenthal, accusa en 1983 le gouvernement sandiniste dâ exiler la totalitĂ© de la communautĂ© juive » du Nicaragua, prĂ©tendant que câĂ©tait une consĂ©quence de la solidaritĂ© des sandinistes avec lâOLP. Ces accusations furent rĂ©futĂ©es, y compris par une dĂ©lĂ©gation de juifs venus des EU et qui visitaient le Nicaragua. Ils rapportĂšrent quâ ils nâavaient rien trouvĂ© qui Ă©tayĂąt les charges dâantisĂ©mitisme de la part du gouvernement sandiniste en place ». En fait, lâADL avait faussement prĂ©sentĂ© les expĂ©riences dâune poignĂ©e de familles juives de droite ayant de solides liens dâaffaires avec la famille Somoza et en les disant reprĂ©sentatives de la communautĂ© juive tout entiĂšre » du Nicaragua. Plus tard, Rosenthal fit marche arriĂšre. Mais, comme le fait remarquer le Washington Post Ă lâĂ©poque, aprĂšs la campagne de lâADL, lâadministration Reagan avait ajoutĂ© lâantisĂ©mitisme Ă ses accusations contre les Nicaraguayens » et les hommes politiques amĂ©ricains sâĂ©taient mis Ă condamner lâantisĂ©mitisme du Nicaragua sponsorisĂ© par son propre gouvernement ». Comme le rapporta le Los Angeles Times, la campagne prĂ©tendant que le gouvernement sandiniste Ă©tait antisĂ©mite » fut relancĂ©e en 1985, moins dâun mois avant quâon ne sâattende que le CongrĂšs [amĂ©ricain] ne vote un paquet dâaide de 14 millions de dollars destinĂ© Ă financer les rebelles antisandinistes au Nicaragua ». Les familles juives nicaraguayennes qui soutenaient Somoza et sur lesquelles lâADL faisait reposer ses accusations dâ antisĂ©mitisme », vivaient Ă lâĂ©poque depuis quelque temps aux EU et participĂšrent Ă la campagne. Elles apparurent dans des confĂ©rences de presse en mĂȘme temps que des chefs des contras. MĂȘme le Los Angeles Times reconnut que cette campagne pouvait ĂȘtre liĂ©e aux intĂ©rĂȘts de lâadministration dans le renversement du gouvernement sandiniste, et le fait que le gouvernement sandiniste soutenait lâOLP et quâil avait Ă©mis des votes contre IsraĂ«l aux Nations unies. La mĂȘme annĂ©e, lâADL publiait de la propagande afin de couvrir le soutien, extensif dâIsraĂ«l aux milices aidĂ©es par les EU dans le monde entier, prĂ©tendant quâIsraĂ«l travaillait avec les pays du tiers-monde afin de les aider Ă amĂ©liorer leur Ă©conomie via des projets dâauto-assistance », aidant ainsi lâagriculture, les soins de santĂ© et lâorganisation du travail par opposition au profit tirĂ© de la vente dâarmes, Ă lâaccroissement du soutien international au sionisme, et au service dâenchĂšres en faveur des intĂ©rĂȘts amĂ©ricains. Ces derniĂšres annĂ©es, lâADL a continuĂ© de tenir lâAmĂ©rique latine Ă lâĆil en adoptant comme par magie des positions reflĂ©tant exactement celles du gouvernement amĂ©ricain. Comme dans les deux exemples qui suivent Venezuela Les Ătats-Unis ont tentĂ© dây renverser le gouvernement de Maduro, qui a rĂ©sistĂ© Ă lâempiĂštement amĂ©ricain alors que le pays souffrait des sanctions amĂ©ricaines. Sans surprise, lâADL a qualifiĂ© le gouvernement de Maduro dâ antisĂ©mite », interprĂ©tant de façon systĂ©matique toute rĂ©fĂ©rence Ă sioniste » comme synonyme de juif », tout en prĂ©tendant que le Venezuela est sous lâinfluence de lâIran ainsi que de ses amis du Hezbollah ». En 2019, Juan GuaidĂł, lâhomme politique que les EU espĂ©raient installer Ă la place de Maduro, sâest impudemment dĂ©clarĂ© prĂ©sident du Venezuela dans lâespoir de catalyser un coup dâĂtat. Les Ătats-Unis et leurs alliĂ©s ont rapidement reconnu GuaidĂł, bien quâil nâeĂ»t jamais Ă©tĂ© Ă©lu. Comme on sây attendait, lâADL a fait allusion Ă GuaidĂł comme le prĂ©sident dĂ©clarĂ© par intĂ©rim Juan GuaidĂł, dont la proposition de reprendre le gouvernement est appuyĂ©e par plus de 50 pays ». BrĂ©sil Au BrĂ©sil, le gouvernement Bolsonaro est connu pour ĂȘtre suprĂ©maciste blanc. Le gouvernement a systĂ©matiquement attaquĂ© les communautĂ©s autochtones du BrĂ©sil, pavant ainsi la voie aux entreprises amĂ©ricaines pour quâelles exploitent les ressources brĂ©siliennes. Bolsonaro sâest associĂ© avec des nazis contemporains, dans le mĂȘme temps que certains responsables de son gouvernement diffusaient de la propagande nazie. Il a Ă©galement Ă©tĂ© soutenu par lâancien dirigeant du Ku Klux Klan, David Duke, qui a dĂ©clarĂ© Bolsonaro est comme nous » et lâa louĂ© pour avoir parlĂ© du dĂ©sastre dĂ©mographique qui existe au BrĂ©sil et de lâĂ©norme crime qui existe lĂ , dans les quartiers noirs de Rio de Janeiro ». Mais Bolsonaro est un proche alliĂ© des EU et dâIsraĂ«l, ce qui explique pourquoi lâADL nâa pas lancĂ© dâimportante campagne contre son gouvernement, mais sâest contentĂ©e de condamner son comportement outrageusement raciste quand il a obtenu lâattention des mĂ©dias et a Ă©tĂ© condamnĂ© par dâautres organisations sionistes, au moment oĂč Ă©viter les commentaires Ă©tait devenu impossible. LâADL entend Ă©galement nier les atrocitĂ©s historiques quand cela sert les intĂ©rĂȘts des EU et dâIsraĂ«l. LâADL a longtemps niĂ© que les ArmĂ©niens avaient subi un gĂ©nocide sous lâEmpire ottoman au dĂ©but du vingtiĂšme siĂšcle. Ceci reflĂ©tait la position des EU et dâIsraĂ«l, des alliĂ©s de longue date de la Turquie, un membre de lâOTAN, qui nie le gĂ©nocide. IsraĂ«l arme Ă©galement la Turquie, entre autres via des entreprises israĂ©liennes comme Elbit. LâADL a Ă©tĂ© fortement critiquĂ©e par les communautĂ©s armĂ©niennes aux EU pour sa nĂ©gation du gĂ©nocide et, plus tard, par des hommes politiques amĂ©ricains, quand la position du gouvernement amĂ©ricain sâest modifiĂ©e. Finalement, lâADL a Ă©tĂ© forcĂ©e de prĂ©senter ses excuses et de reconnaĂźtre le gĂ©nocide armĂ©nien. Il est remarquable que cette reconnaissance tardive ne soit venue quâaprĂšs que les relations amĂ©ricaines et israĂ©liennes avec la Turquie ont commencĂ© Ă ĂȘtre plus tendues Ă propos dâune sĂ©rie de confrontations dĂ©clenchĂ©es par la guerre en Irak, et aprĂšs que le gouvernement turc eut donnĂ© ouvertement son soutien Ă la rupture du siĂšge israĂ©lien de Gaza. Tous ces cas illustrent la façon donc les positions de lâADL nâont rien Ă voir avec des faits de lâhistoire mais quâelles sont Ă©troitement liĂ©es aux intĂ©rĂȘts impĂ©rialistes israĂ©liens et amĂ©ricains. LâADL Ă©dulcore les nazis quand le faire sâaligne sur les intĂ©rĂȘts impĂ©rialistes amĂ©ricains LâallĂ©geance de lâADL Ă lâempire amĂ©ricain peut lâamener Ă Ă©dulcorer les menaces de violence raciste, mĂȘme de la part des nazis. Lâactuelle situation en Ukraine dĂ©montre ce fait. Avant lâactuelle guerre en Ukraine, en 2019, lâADL avait rapportĂ© que le bataillon Azov, un groupe grouillant de nazis qui fait aujourdâhui partie de la garde nationale ukrainienne, avait des liens avec les nĂ©onazis et les suprĂ©macistes blancs ». Mais, quand a Ă©clatĂ© la guerre dans laquelle le gouvernement et les usines dâarmement des EU Ă©taient profondĂ©ment impliquĂ©s, lâADL a commencĂ© Ă minimiser les nazis ukrainiens. RĂ©pondant Ă la guerre, lâADL dĂ©clarait en fĂ©vrier 2022 que lâUkraine est une dĂ©mocratie avec des droits Ă©gaux pour ses citoyens juifs, dont le droit Ă ĂȘtre Ă©lus Ă sa plus haute fonction, comme lâa montrĂ© le prĂ©sident Zelensky » et elle suggĂ©rait que les rapports affirmant la prĂ©sence dâĂ©lĂ©ments nazis au sein du gouvernement ukrainien sont antisĂ©mites » et Ă©quivalent Ă de la propagande dâĂtat russe. Le dĂ©partement dâĂtat amĂ©ricain a plus tard adoptĂ© la mĂȘme ligne, affirmant Pour calomnier lâUkraine, le Kremlin recourt Ă lâantisĂ©mitisme. » LâADL sâest lancĂ©e dans la promotion de matĂ©riaux qui minimisent le nazisme ukrainien. En mars 2022, lâADL a publiĂ© une interview de David Fishman, un professeur dans un sĂ©minaire de thĂ©ologie juive dirigĂ© par Andrew Sulevitch, le directeur des Affaires europĂ©ennes de lâADL, interview intitulĂ©e Pourquoi Poutine Andrew traite-t-il le gouvernement ukrainien de bande de nazis ? » Dans cette interview, Srulevitch questionnait Fishman sur des sections du mouvement nationaliste ukrainien contemporain qui vĂ©nĂšrent Stepan Bandera et lâArmĂ©e ukrainienne insurgĂ©e lâUPA, qui sont connus pour avoir collaborĂ© avec les nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale. Les membres du bataillon Azov, par exemple, rĂ©vĂšrent Bandera et lâUPA. Fishman avait rĂ©pondu Pour les nationalistes ukrainiens, lâUPA et Bandera sont des symboles du combat ukrainien pour lâindĂ©pendance de lâUkraine. LâUPA sâest alliĂ©e avec lâAllemagne nazie contre lâUnion soviĂ©tique pour des raisons tactiques et non idĂ©ologiques. » Mais, comme le fait remarquer Daniel Lazare dans un article de 2015 sur Bandera Bien que Bandera et ses partisans aient plus tard essayĂ© de qualifier lâalliance avec le TroisiĂšme Reich comme tactiqueâ, sans plus, une tentative en vue de dresser un Ătat totalitaire contre un autre, elle Ă©tait en fait profondĂ©ment enracinĂ©e et idĂ©ologique. » Bandera et ses partisans, explique Lazare, ont jouĂ© un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans les pogroms antijuifs qui se sont dĂ©clenchĂ© Ă Lviv et dans des douzaines dâautres villes ukrainiennes sur les talons de lâinvasion allemande » et ont servi les nazis en patrouillant dans les ghettos et en aidant dans les dĂ©portations, les raids et les fusillades ». Ces derniĂšres annĂ©es, le gouvernement ukrainien a baptisĂ© des rues du nom de Bandera et dâautres collaborateurs nazis, et a officiellement reconnu des organisations telle lâUPA comme des hĂ©ros nationaux. MalgrĂ© ce palmarĂšs, comme lâa rapportĂ© The Electronic Intifada, le CEO de lâADL, Jonathan Greenblatt, a prĂ©sentĂ© lâinterview de Fishman dans un bulletin national de lâADL Ă lâaide dâun encadrĂ© disant que les thĂ©ories de la conspiration antisĂ©mite et autres informations trompeuses se rĂ©pandent dans le sillage de lâinvasion ». Imaginez ce que pourrait avoir Ă©tĂ© la rĂ©ponse de lâADL si un pays non alliĂ© aux Ătats-Unis avait eu une unitĂ© militaire nazie tel le bataillon Azov, une unitĂ© dans laquelle les soldats ont des tatouages en forme de swastika croix gammĂ©e et donc le commandant a dit un jour que sa nation devait diriger les races blanches du monde entier dans une croisade finale pour leur survie ⊠contre les Untermenschen dirigĂ©s par les sĂ©mites ». TrĂšs dans le genre de lâinsistance de lâADL soixante-dix ans plus tĂŽt pour dire que les dĂ©fenseurs de Julius et Ethel Rosenberg accusaient faussement lâantisĂ©mitisme pour masquer la conspiration », le cadrage par lâADL de la guerre en Ukraine montre que lâorganisation entend excuser la violence antijuive quand agir de la sorte sâaligne sur les objectifs gĂ©opolitiques du gouvernement amĂ©ricain. La position de lâADL sur lâUkraine nâest pas unique ; il y a une poussĂ©e plus large et plus dĂ©rangeante des sionistes en vue dâĂ©dulcorer le nazisme ukrainien, Ă©tant donnĂ© la guerre soutenue par les EU. Certaines organisations sionistes ont essayĂ© de rĂ©habiliter lâimage du bataillon Azov qui, ironiquement, est armĂ© par IsraĂ«l. Le Times of Israel, un journal qui est la propriĂ©tĂ© du milliardaire des fonds de couverture et donateur sioniste Seth Klarman â dont la fondation a donnĂ© plus de 3,6 millions de dollars Ă lâADL entre 2001 et 2019 â, a tentĂ© de convaincre ses lecteurs quâune organisation de nazis armĂ©s avec des swastikas tatouĂ©es nâĂ©tait pas aussi mauvaise quâelle en avait lâair. Lâinterview du nationaliste juif ukrainien Konstantin Batoszky, proposĂ©e par le Times of Israel en mars 2022 tentait de dĂ©dramatiser ce fait Jâai Ă©tĂ© choquĂ© quand jâai vu des types avec des swastikas tatouĂ©esâ, dit-il [Batozsky] Ă propos des membres dâAzov quâil a rencontrĂ©s. Mais jâai parlĂ© avec eux tout le temps sur le fait dâĂȘtre juif et ils nâavaient rien de nĂ©gatif Ă dire. Ils nâavaient pas dâidĂ©ologie antijuive.â » Il insiste sur le fait que lâimage de lâUkraine en tant que foyer dâantisĂ©mitisme est absurde. ». Je ne suis pas pratiquant mais tout le monde sait quand mĂȘme que je suis juif â jâai tellement un visage juif ! Et je nâai jamais Ă©tĂ© confrontĂ© Ă de lâantisĂ©mitisme chez les Ukrainiensâ, insiste-t-il. Les milliers de types avec qui je travaille ne font pas vraiment attention au fait que je suis juif.â » En raison de leur engagement envers lâEmpire amĂ©ricain, les sionistes finissent par cautionner les nazis de ces absurdes façons. DĂ©manteler lâADL En dĂ©pit du palmarĂšs atroce de lâADL, on entend souvent que, nĂ©anmoins, lâorganisation collecte des informations prĂ©cieuses sur des incidents racistes et sur les groupes suprĂ©macistes blancs, et les statistiques de lâADL sont frĂ©quemment citĂ©es â parfois mĂȘme par des organisations antifascistes ou antiracistes indĂ©pendantes. Malheureusement, toute information potentiellement utile que lâADL pourrait collecter est dĂ©formĂ©e par le propre agenda raciste de lâorganisation sa promotion dâun projet colonial suprĂ©maciste blanc en Palestine, son engagement dans le renforcement des forces de police amĂ©ricaines et sa dĂ©votion envers lâimpĂ©rialisme amĂ©ricain. Les statistiques de lâADL sur lâ antisĂ©mitisme » sont sans aucun espoir confondues avec les dĂ©fis en faveur dâIsraĂ«l et du sionisme et, comme bien des gens lâont observĂ©, lâADL ne dit mĂȘme pas comment ces statistiques sont exactement rassemblĂ©es, ce qui rend les nombres inutiles. La vĂ©ritĂ© est que lâADL est une organisation raciste de contre-insurrection et de surveillance qui ne peut ĂȘtre rĂ©formĂ©e. Comme dâautres organisations rĂ©pressives, lâADL devrait ĂȘtre dĂ©mantelĂ©e. Quelles que soient les ressources dont lâADL dispose, elles devraient servir Ă rĂ©parer tous les torts que lâADL a causĂ©s. Dâautres lectures sur lâADL Friedman, R. How The Anti-Defamation League Turned the Notion of Human Rights on Its Head, Spying on Progressives and Funneling Information to Law Enforcement, The Village Voice 1993 Comment la Ligue Anti-diffamation a renversĂ© la notion des droits humains en espionnant les progressistes et en transmettant ses informations aux services dâapplication de la loi Blankfort, J. ADL Spies, Counterpunch 2013 LâADL espionne Ames, M. The Kings of Garbage, or, the Adl Spied on Me and All I Got Was This Lousy Index Card, Pacific Standard 2014 Les rois de la dĂ©charge, ou lâADL mâa espionnĂ© et tout ce que jâai reçu, câest cette minable carde index Gelman, E. The Anti-Defamation League Is Not What It Seems, Boston Review 2019 LâADL nâest pas ce quâelle semble Abunimah, A. Israel lobby group ADL rehabilitates Hitlerâs accomplices in Ukraine, Electronic Intifada 2022 Existe en français sur le site Charleroi pour la Palestine Le lobby pro-israĂ©lien ADL rĂ©habilite les complices dâHitler en Ukraine Drop The ADL Communities say no to the Anti-Defamation League in our schools, coalitions, and movements Laissez tomber lâADL Les communautĂ©s disent non Ă lâADL dans nos Ă©coles, coalitions et mouvements Choisissez des documents sur les opĂ©rations de contre-insurrection de lâADL et sur les formations donnĂ©es Ă la police ADL letter reporting its surveillance of Arab organizations and individuals July, 1961 Files emerging from investigation of ADLâs California espionage operation ADLâs âcounterterrorismâ Israel trips for Massachusetts state police Rapport de lâADL sur sa surveillance dâorganisations et dâindividus arabes juillet 1961 Dossiers Ă©mergeant des enquĂȘtes de lâopĂ©ration dâespionnage de lâADL en Californie Les voyages en IsraĂ«l liĂ©s au contreterrorisme » et proposĂ©s par lâADL Ă la police de lâĂtat du Massachusetts Appendice LâADL en Nouvelle-Angleterre Au cours de la seule annĂ©e 2016, les hauts responsables suivants de la police et des agences en rapport avec elle ont participĂ© au Massachusetts Counter-Terrorism Seminar in Israel », tous frais payĂ©s et sponsorisĂ© par lâADL Joseph Carafelli, Chief of Police, Revere Police Department ; Dan Conley, District Attorney, Suffolk County ; Kevin Coppinger, Chief of Police, Lynn Police Department ; Matthew Etre, Special Agent In Charge, ICE-Homeland Security Investigations ; Randall Halstead, Superintendent of Police, Boston Police Department ; Rabbi William Hamilton, Chaplain, Massachusetts State Police, ADL Board Member ; Michael Kent, Chief of Police, Burlington Police Department ; Daniel Kumor, Special Agent in Charge, Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms, and Explosives ; Joshua Margulies, Environmental Safety Officer, Mount Auburn Hospital ; Kevin Molis, Chief of Police, Malden Police Department ; Richard McKeon, Colonel, Massachusetts State Police ; Helena Rafferty, Deputy Chief of Police, Canton Police Department ; Marian Ryan, District Attorney, Middlesex County District Attorneyâs Office ; William Taylor, Superintendent of Police, Lowell Police Department ; Steven Tompkins, Sheriff, Suffolk County Sheriffâs Office ; Richard Wells, Chief of Police, Milton Police Department. Parmi dâautres officiers supĂ©rieurs qui ont participĂ© aux voyages en IsraĂ«l sponsorisĂ©s par lâADL, figurent liste non limitative Cambridge Police Deputy Superintendent Paul Ames ; Boston Police Chief William Gross; MBTA Transit Police Deputy Chief Joseph OâConnor MBTA Transit Police Deputy Lewis Best; MBTA Transit Police Chief Ken Green; Superintendent of the Massachusetts State Police Kerry Giplin; Massachusetts State Police Lieutenant Colonel Sharon Costine; Bedford Police Chief Robert Bongiorno; Chelsea Police Chief Brian Kyes; Everett Police chief Steve Mazzie; Framingham Police Chief Ken Ferguson; Gloucester Police Chief Len Campanello; Marblehead Police Chief Robert Picariello; Newton Police Chief Howard Mintz; Wellesley Police Chief Terrence Cunningham; United States Marshalls Service Marshall John Gibbons; United States Secret Service Assistance Special Agent in Charge Tom Baker; Middlesex County Sheriff Peter Koutoujian; Chief of Police of the Arlington Police Department Frederick Ryan; un reprĂ©sentant de New England Homeland Security; The Chief of Police from the Somerville Police Department; The Chief of Police from the Watertown Police Department; The Chief of Police from the Worcester Police Department; The Chief of Police from the Haverhill Police Department; The Chief of Police from the Foxborough Police Department; The Chief of Police from the Wakefield Police Department; The Sheriff from the Plymouth County Sheriffâs Department; Chief of the Cambridge Fire Department Gerard E. Mahoney. Parmi les dĂ©partements locaux de la police universitaire qui ont participĂ© aux voyages en IsraĂ«l sponsorisĂ©s par lâADL, figurent Tufts University Police Department, Boston University Police Department, Northeastern University Police Department, MIT Police, and Suffolk University Police Department. °°°°° Le Mapping Project Nous sommes un collectif multigĂ©nĂ©rationnel dâactivistes et dâanimateurs de lâest du Massachusetts. Nous Ă©tions dĂ©sireux de dĂ©velopper une comprĂ©hension plus profonde du soutien institutionnel local Ă la colonisation de la Palestine et aux nuisances que nous y voyons associĂ©es, comme le travail policier, lâimpĂ©rialisme amĂ©ricain et la dĂ©portation associĂ©e au nettoyage ethnique. Nous ne sommes pas payĂ©s et nous nâadressons de rapport Ă aucun donateur. °°°°° Dossier publiĂ© le 27 juillet 2022 sur Mondoweiss Traduction Jean-Marie FlĂ©mal, Charleroi pour la Palestine °°°°° Trouvez ICI les articles de ou concernant Mapping Project, publiĂ©s sur ce site
Sport SociĂ©tĂ© Football, mais aussi handball, basket, rugby⊠Le sport professionnel nâest pas la seule victime des faits et agressions racistes, chez les amateurs aussi, ils font rage. Football et racisme, une histoire trop banale. Pas un week-end ou presque sans que soient rĂ©vĂ©lĂ©s des agressions ou des faits Ă caractĂšre raciste dans des stades en Europe. Mais le ballon rond nâest pas le seul sport touchĂ©. Dâautres comptent Ă©galement leur lot dâincidents. LâĂ©cho sâen trouve seulement Ă©touffĂ© par la caisse de rĂ©sonance dâun football surmĂ©diatisĂ©. Prenez le handball. Le 21 septembre, le FC Barcelone accueille Celje en match de poules de Ligue des champions. Fin de la premiĂšre pĂ©riode, lâinternational français Dika Mem, qui Ă©volue dans le club catalan, est la cible de cris de singe de la part de supporteurs slovĂšnes. Malaise dans les tribunes du Palau Blaugrana, les Catalans conspuent leurs adversaires. Dans les rues et sur les rĂ©seaux sociaux Il y a des gens comme ça partout, ce soir, câest arrivĂ© et pour moi il faut sanctionner cela », a dĂ©clarĂ© aprĂšs le match lâarriĂšre de 22 ans, qui a prĂ©fĂ©rĂ© minimiser lâincident, ajoutant avoir reçu des excuses des dirigeants et des joueurs de Celje. Toujours en handball, en juin, la cĂ©lĂ©bration du sacre en Ligue des champions du Vardar Skopje MacĂ©doine du Nord contre les Hongrois de Veszprem a Ă©tĂ© marquĂ©e par des insultes racistes anti-albanaises profĂ©rĂ©es, dans les rues de Skopje et sur les rĂ©seaux sociaux, par des supporteurs ultranationalistes de la formation macĂ©donienne. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă nos abonnĂ©s Racisme dans le football face aux cris de singe et aux insultes, la prise de conscience des joueurs Autre exemple, le basket. Mardi 5 novembre, un spectateur sâen prend verbalement Ă deux des trois arbitres dâun match de Coupe de France aprĂšs la dĂ©faite de son club, la Chorale de Roanne, contre celui de Boulazac. Les hommes en noir ont dĂ©posĂ© plainte pour propos racistes » Ă lâissue de la rencontre, et la FĂ©dĂ©ration française de basket a aussitĂŽt condamnĂ© fermement » les agissements du supporteur coupable. Une plainte a fort justement Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e immĂ©diatement aprĂšs la rencontre par les arbitres. La FFBB apporte son sou⊠ffbasketball FFBB Quelques mois plus tĂŽt, lâinternational français Edwin Jackson, qui Ă©volue dans le club montĂ©nĂ©grin Buducnost Podgorica, racontait sur le rĂ©seau social Instagram avoir Ă©tĂ© victime de cris de singe de la part de supporteurs de lâEtoile rouge de Belgrade lors dâune rencontre de Ligue adriatique. Le club serbe a Ă©tĂ© condamnĂ© quelques jours plus tard Ă disputer deux matchs Ă huis clos dans sa salle. En rugby, comment ne pas Ă©voquer le cas dâEben Etzebeth, titrĂ© avec lâAfrique du Sud, le 2 novembre, lors de la Coupe du monde au Japon ? Le deuxiĂšme ligne sud-africain est visĂ© par la justice de son pays pour des insultes racistes profĂ©rĂ©es, en aoĂ»t, contre quatre personnes, juste avant son dĂ©part pour la compĂ©tition. De quoi ternir le sacre arc-en-ciel dâune Ă©quipe mĂ©tissĂ©e sur lequel titrait volontiers la presse du monde entier. GangrenĂ©s Tennis, athlĂ©tisme, volley-ball⊠On pourrait multiplier les exemples de sports gangrenĂ©s par le racisme. Aucun stade, terrain ou gymnase ne semble Ă©pargnĂ©. Pas plus que ne lâest le monde amateur. Loin des projecteurs du sport business, lâexpression du racisme y est plus dĂ©complexĂ©e, plus affirmĂ©e, sur et autour des terrains, parmi des spectateurs qui nâhĂ©sitent plus Ă agresser arbitres et joueurs. Le match du week-end est souvent le seul lieu de rencontre â et parfois dâaffrontement â de personnes dâorigines sociales diffĂ©rentes », observe Oren Gostiaux, le prĂ©sident de la commission sport et jeunesse Ă la Ligue internationale contre le racisme et lâantisĂ©mitisme Licra, qui note par ailleurs un accroissement des communautarismes dĂšs lâĂ©chelon dĂ©partemental. On assiste jusquâĂ la caricature, explique-t-il, au match entre ruraux et banlieusards, des populations qui ne se frĂ©quentent plus. Alors, parfois, les choses deviennent explosives. Et les fĂ©dĂ©rations ont du mal Ă gĂ©rer ce type dâincidents. » Sans parler des arbitres, parfois trĂšs jeunes, exposĂ©s en premiĂšre ligne et souvent bien seuls pour y faire face. Note-t-on pour autant une augmentation des faits et agressions racistes ? Difficile de le quantifier, selon les observateurs du sport, les incidents nâĂ©tant pas systĂ©matiquement rapportĂ©s. Seuls paraissent relativement prĂ©servĂ©s les sports oĂč la mixitĂ©, la popularitĂ©, les enjeux financiers sont moindres Le racisme dans le sport a toujours existĂ© », Ă©nonce en prĂ©alable lâhistorien Claude Boli, selon qui la nouveautĂ© ces derniĂšres annĂ©es tient au fait que les victimes dĂ©sormais osent tĂ©moigner, que des figures importantes du sport osent en parler ». Le racisme serait donc rendu plus visible, une visibilitĂ© accentuĂ©e par la place croissante du sport dans nos sociĂ©tĂ©s plus de disciplines, plus de pratiquants entraĂźnent mĂ©caniquement davantage dâincidents racistes. Seuls paraissent relativement prĂ©servĂ©s les sports oĂč la mixitĂ©, la popularitĂ©, les enjeux financiers sont moindres. Claude Boli remarque Ă©galement la persistance de stĂ©rĂ©otypes, comme celui attribuant aux Noirs des prĂ©dispositions physiques pour la course Ă pied. Les sports majeurs ne peuvent pas Ă©viter les poncifs sur la racialisation du sport, avance lâhistorien. Avant Tiger Woods, personne ne pensait quâun Noir pouvait ĂȘtre champion de golf. » Pour combattre le racisme dans le sport, tous en sont convaincus un travail de fond est nĂ©cessaire. Cela passe notamment par davantage de dialogue avec les sportifs â et ce, dĂšs le plus jeune Ăąge â et par la formation des Ă©ducateurs, dans les clubs, Ă la gestion des conflits et aux problĂ©matiques interculturelles », plaide Oren Gostiaux. Les seules rĂ©ponses disciplinaires et judiciaires ne suffisent pas. Nicolas Lepeltier Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. 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Lâattaquant de lâĂ©quipe de France, nommĂ© ambassadeur contre le racisme par la FĂ©dĂ©ration internationale de Football FIFA, prend son rĂŽle au sĂ©rieux. PubliĂ© le 31 janvier 2005 Ă 000 Cet article a plus d'1 an ! ModifiĂ© le 02 septembre 2021 Ă 1620 La campagne anti-racisme de Thierry Henri vient de commencer. Il lâa nommĂ© Stand up, Speak up » câest Ă dire LĂšve toi, Parles-en ». 2,5 millions de bracelets blancs et noirs entremĂȘlĂ©s reprĂ©sentant la lutte contre le racisme seront mis en vente dans toute lâEurope Ă partir du 6 fĂ©vrier pour 2 euros. Les bĂ©nĂ©fices seront donnĂ©es Ă une association belge. Certaines Ă©quipes ont dĂ©cidĂ© de manifester aussi contre le racisme. Ainsi, les Ă©quipes des Pays-Bas, du Portugal et de la Russie joueront leur prochain match amical avec des maillots spĂ©ciaux, blancs et noirs. Pour faire connaĂźtre cette action, des publicitĂ©s ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es dans chaque pays avec des joueurs des Ă©quipes nationales accompagnĂ©s de Thierry Henry et Ronaldinho. Claude Makelele et Philippe MexĂšs seront dans la publicitĂ© Henri espĂšre faire changer les mentalitĂ©s des supporters de foot racistes. Lâattaquant français est encore marquĂ© par lâattitude de certains supporters espagnols qui avaient imitĂ© des cris de singes dĂšs quâun joueur noir touchait le ballon, lors dâun match amical entre lâAngleterre et lâEspagne, en novembre 2004. Tu peux aussi lire Le sport lutte contre le racisme
association contre le racisme dans le sport